Compte rendu du concours de Saumur par JYP et par F.Boerlen
Et voili voilà, nous sommes de retour, donc nous y étions : où ça ? questionneront nos amis meneurs bretons si fréquemment cotoyés, eh bien, à Saumur pardi, fief
du bon vin et des obstacles à vous en couper le souffle !
Je préfère ne pas être à la place de celles et ceux qui ont en charge de gérer un CAI-A et un amateur traits en parallèle : le casse-tête des emplois du temps, occupations de terrains,
réclamations potentielles et jalousies/frustrations mêlées s'est révélé plus complexe que l'examen d'un cheval boiteux. Bref, un peu d'incompréhension et de bougonnerie réciproque plus tard, au
final les organisateurs nous aurons proposé un "vrai" concours : dressage le samedi en fin d'après-midi, après en avoir pris plein les mirettes du marathon des pros : carrière nickel, temps
impeccable (beau avec brise raffraîchissante), on en viendrait presque à réclamer des masseuses sur le carré... Pardon, je m'égare. Un échange très formateur également avec les membres du jury
de retour au paddock, ça contribue à faire de l'épreuve une réelle séance de travail et de pédagogie, ainsi qu'une occasion de tisser des liens humains : c'est irremplaçable et mériterait
de se pratiquer plus fréquemment.
Programme dense ensuite avec reconnaissance express des obstacles non encore lettrés le soir, puis de bonne heure dimanche matin, car la mania nous attend en fin de matinée (tordue dans tous
les sens, plein de décrochés et de voltes, Skanbenn a failli y perdre la tête), à peine le temps de se jeter une galette bacon-fromage dans le gosier que c'est l'heure tant attendue !
(mais si, mais si, on aime beaucoup le dressage, n'empêche qu'on préfère la phase E de l'épreuve que vous devinez). Cinq bons et gros obstacles que seul Saumur à ce jour peut nous
proposer : on entend des bruits de couloirs de meneurs récalcitrants à s'engager à Saumur notamment pour celà, nous on vous dit qu'ils ont tort car on en sort tous vivants et ravis !
Juste un aperçu : Céline m'a même avoué que c'est une preuve d'amour irréfutable d'être restée accrochée dans la voiture tout le long de l'obstacle 1 alors que sol, relief, trajectoire et
vitesse des chevaux étaient au rendez-vous pour perdre le moindre groom peu motivé. Si ça, c'est pas un scoop, je rends mon tablier !
Et toc, c'est déjà fini à peine commencé. Remise des prix attelés dans la grande carrière, en plein milieu des pros et non pas en bout de course, avec un public nombreux et emballé, des vraies
plaques en métal aux insignes de Saumur, des lots variés et des organisateurs reconnaissants de nos efforts tout au long du concours : un régal.
J'oubliais juste un détail : douze attelages présents, un breton en simple (forfait après l'obstacle 1 pour une malheureuse avarie technique) et une paire bretonne (deuxième au final sur trois,
il nous manque les points du marathon mais y doit pas niavoir un ben gros écart et c'est rageant, fidputiau, à votre bon coeur M'sieur-dames). Il est vrai que le calendrier de Juin est dense.
Mais pour celles et ceux qui n'ont pas de contraintes les week-end proches, ne ratez pas cette occasion si elle se présente à nouveau : c'est un des concours à ne pas rater, et le seul souhait
que nous formulons est qu'il réapparaîsse en 2011. Faîtes-le savoir autour de vous !
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